Paru à l’automne 2019, très largement salué par la critique (« Un petit bijou d’écriture et de mélodies folk boisés servis par un chant somptueux » France Inter ; « Une poésie militante magnifique » FIP ; Télérama ffff), « Immanent Fire » consacrait l’engagement social et politique de la musicienne californienne : anéantissement biologique, accélération de l’extinction des espèces, désordres humains et économiques majeurs.
« Alluvion », son septième opus (sortie le 25.03.22), aborde avec grâce et gravité la question du deuil : perte de vies humaines et disparition incessante du monde naturel. Ébranlés par les crises qui se chevauchent, notre incapacité à faire notre deuil devient un obstacle. Emily Jane White s’écarte quelque peu des uniques sonorités folks et s’approche davantage des frontières du shoegaze et de la pop électronique. Ici se superposent la pulsation des synthétiseurs et des guitares, des percussions et des boîtes à rythmes. Plus loin entre espoir et lamentation, lumière et chant funèbre, les distorsions et les harmonies vocales s’accordent et de répondent. Le pouvoir d’attraction perdure.